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UN DERBY,  BIEN DANS LA TRADITION …

Dans la mémoire rugbystique collective, certains matchs occupent une place de choix ; les derbys sont souvent de ceux-là… La confrontation de ce dernier week-end entre ST-AULAIRE et ORGNAC, sur le terrain du premier nommé, n’a pas dérogé à la règle. Alors que les supporters des deux clubs garnissaient copieusement la main courante, comme au bon vieux temps, le C.A.S.A, qui se voulait toujours pimpant, s’était organisé façon camp retranché… Isolement à une portée de fusil du stade… retour en procession compacte, au son de « cantiques Â» oubliés…, pour, au bout du compte, investir les vestiaires après avoir emprunté, non sans difficulté, l’entonnoir de service… tels étaient les ingrédients utilisés par nos hôtes pour concocter un plat de résistance qui serait, de toute évidence, lourd et indigeste…

Cette préparation aux petits oignons, puisée dans les recettes orales de nos grand-mères, aujourd’hui disparues, a toutefois le double mérite, outre de rassurer celui qui la mitonne, de transcender dans le même temps celui à qui elle est réservée…

Effectivement, les premières joutes laissaient tout de suite entrevoir de quoi serait composé le programme de l’après-midi.

Histoire de brouiller un peu plus les cartes orgnacoises, Mathieu LAVERGNE dit « Le toulousain Â» se faisait cueillir à froid, dés la 7’, pour un placage non déclaré en douane, sanctionné d’un carton blanc par un « gabelou Â» n’ayant visiblement pas assimilé toutes les subtilités du métier. Pris dans cette déferlante, les noirs et blancs éprouvaient toutes les difficultés à desserrer une étreinte qui n’avait rien de romantique. A la 16’, sur un hors-jeu local, SERINDOU suppléant Arnaud MADUPUY laissé involontairement au repos, ouvrait le compteur orgnacois, des 30m. Six minutes plus tard et après une tentative avortée du botteur maison, le même SERINDOU doublait la mise par un swift de 45m, digne d’un golfeur chevronné. Forts dans le combat, les orgnacois soignaient leur conquête, distillant de bons ballons pour les lignes arrière, mises sur orbite par une  nouvelle charnière entreprenante. Dans cette atmosphère, par moment suffocante, où il ne fallait pas donner sa part au chien, Xavier MADUPUY, poutre d’un pack combatif, se faisait clouer sur le banc, à la 32’, pour avoir emprunté une porte latérale réservée au services d’urgence ; deux membres de l’académie des 1ères lignes l’ayant précédé et suivi aux 29’ et 35’, sur des blessures rigoureusement similaires.

Une nouvelle fois en infériorité numérique, ORGNAC trouvait néanmoins les ressources morales et physiques nécessaires pour porter le danger dans le camp adverse. Suite à une pénaltouche dans les 22m, à la 39’,  Julien GLOUTON insatiable, partait au ras pour un raid solitaire qui trouvait sa conclusion dans un essai porteur d’espoir, confirmant s’il en était besoin, la plus grande maîtrise technique d’un C.A.O enfin efficace. Dans le même temps, le demi de mêlée adverse gagnait une minute de repos sur ses partenaires en écopant d’un carton jaune juste avant la pause sifflée sur le score de 11à 0 en faveur des orgnacois.  

Après une nouvelle tentative infructueuse de SERINDOU, à la 43’, survenait l’ACTION du match ! LAVERGNE, à la récupération d’un ballon vert et blanc, décochait un coup de pied, biseauté et flottant dans toute sa latéralité, qui trouvait mystérieusement preneur, en la personne de Manu SOL

 presque incrédule. Deux relais plus tard, GERVAIS signant son retour à la compétition, finissait le travail dans l’enbut, en moyenne position. Profitant de ses temps forts, ORGNAC prenait la mesure de son adversaire pourtant pugnace. J. GLOUTON était ainsi bloqué sur la ligne à la 49’. La sortie « bénéfique Â» du talonneur local à la 59’ et le petit côté judicieusement exploité deux minutes plus tard par « Casquette Â» avec toute la détermination qu’on lui connaît, offrait logiquement le point de bonus offensif au C.A.O.

La fin de cette partie était encore émaillée par une distribution incongrue de cartons jaunes de part et d’autre. ORGNAC repoussait les derniers assauts d’un CASA valeureux et opiniâtre à souhait…pour l’emporter finalement sur le score sans appel de 21 à 0.

Les noirs et blancs pouvaient une nouvelle fois former le cercle « des poètes disparus Â»,  autour d’un Jérome engageant déjà, du fond de ses entrailles, un fédérateur « Caillou, Caillou Â»â€¦

 

# CAILLOU

  

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